Contexte
L’inspection de sécurité routière des itinéraires (ISRI) a pour vocation de relever des évènements de la route, de ses abords et de son environnement qui peuvent influer sur le comportement de l’usager ou entamer sa sécurité passive et, ainsi, avoir des répercussions sur la sécurité routière.
À cette fin, l’État a élaboré une méthode simple pour réaliser de telles inspections dont la part essentielle est une visite d’itinéraire avec un « œil neuf ». Des personnels qualifiés à cet effet pratiqueront ces visites, c’est-à-dire que, ne connaissant pas l’itinéraire, ils pourront relever des singularités de la route que les gestionnaires locaux ne voient plus.
L’objectif de cette démarche est de mettre à disposition du gestionnaire un outil supplémentaire afin d’améliorer la sécurité routière de son réseau. Les visites conduisent, dans la très grande majorité des cas, à des actions faciles à mettre en œuvre à des coûts supportables par la gestion courante.
Ces inspections sont aussi révélatrices de la qualité de service du réseau et offrent un indicateur à suivre à chaque nouvelle inspection. Elles s’inscrivent dans les activités récurrentes de gestion et d’exploitation d’un réseau ; elles ne sont pas déclenchées par une insécurité particulière.
Par exemple, pour l’État, la totalité du réseau routier national, concédé et non concédé, fait l’objet d’inspection tous les 3 ans, soit un tiers du réseau chaque année.
Les inspections sont réalisées par des inspecteurs qualifiés. Sans être experts, ceux-ci doivent disposer d’une culture générale de la route et de la sécurité routière, leur permettant de déceler les événements (anomalies et incohérences), et d’avoir suffisamment de « recul » pour aller à l’essentiel et dialoguer simplement avec les exploitants.
Les inspecteurs ISRI sont inscrits dans un fichier national des inspecteurs et peuvent effectuer des visites ISRI sur tout le territoire national. Ils sont missionnés par le gestionnaire et reçoivent une commande formalisée de sa part. Ils n’inspectent pas un réseau sur lequel ils travaillent quotidiennement afin de conserver l’œil neuf.